Chronologie bruxelloise

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0979-01-01 00:00:00

Naissance de Bruxelles 979

Bruxelles est née dans un méandre de la Senne, sur l’île Saint-Géry. La date exacte n’est pas connue et a été souvent débattue. Le fait est que l’endroit est habité depuis fort longtemps. L’année 979 est retenue comme date fondatrice. Le Duc de Basse Lotharingie y avait fait construire un château– un castrum- pour défendre le lieu bien qu’aucune source contemporaine de l’édification ne soit disponible. Une chapelle, dédiée à saint Géry, fait partie du château. Le Duc y fait transporter les reliques de sainte Gudule venues de l’abbaye de Moorsel. La petite cité se développe rapidement entre agriculture et industrie drapière naissante. Au XIIe, les Ducs de Brabant déplacent leur lieu de pouvoir vers la colline du Coudenberg dominant la région. Saint Géry, évêque de Cambrai, serait passé au VIe siècle par l’endroit qui deviendrait Bruxelles. Il y serait même décédé ce qui explique l’édification d’une chapelle portant son nom. Sainte Gudule (vers 650-712) quant à elle est une ermite qui vécut à Morseel où elle a été enterrée. Ses reliques ont été transférées à Bruxelles à l’église Saint-Géry. La Senne, longue d’une centaine de kilomètres, prend sa source près de Soignies et se jette dans le Rupel à Heffen. La navigation sur son cours a été déterminant pour le développement de la ville. Les aménagements de ses rives ont suivi le développement de la ville permettant son essor économique.

1047-01-12 00:33:15

Translation des reliques de sainte Gudule 1047

Les reliques de sainte Gudule, qui reposaient en l’église Saint-Géry, ont été conduites dans l’église Saint-Michel en 1047 sur la volonté du Comte de Bruxelles, Lambert II de Louvain. Il y avait fondé le chapitre de Sainte-Gudule composé de douze chanoines, dans l’église Saint-Michel, érigée dès lors au rang de collégiale. Le 16 novembre 1047, le cortège transportant les reliques a sillonné les rues avec beaucoup de fastes. Cependant, les femmes du quartier n’ont pas apprécié le détachement des ouvriers qui travaillaient à Saint-Géry vers l’église Saint-Michel par la fabrique d’église de celle-ci. Au passage du cortège, elles ont jeté des roseaux sur les notables. La coutume d’arborer des roseaux aux fenêtres des maisons le 11 août, jour de la Saint-Géry a subsisté jusqu’au 19e siècle.

1121-01-01 00:00:00

Château du Coudenberg 1121

Le château du Coudenberg a été successivement, depuis le 12e siècle, la résidence des Ducs de Brabant, des Ducs de Bourgogne et des gouverneurs des Pays-Bas espagnols. Le château défensif primitif n’a cessé d’être agrandi et embelli jusqu’en 1731, année au cours de laquelle il a été détruit par un incendie et laissé longtemps à l’abandon. Le château aussi appelé palais a été érigé sur le Coudenberg, colline la plus élevée de Bruxelles et donc la plus exposée à la fraîcheur et au vent. D’où son nom que l’on peut traduire en français Montagne froide. Guicchardin dans ses ouvrages sur Bruxelles propose l’appellation latine de Mons Frigidus. L’emplacement du Palais royal actuel, place des Palais, diffère peu de l’implantation de jadis. Les vestiges souterrains de l’ancien palais ont été aménagés en musée qu’il est possible de visiter à la place Royale.

1134-01-01 00:00:00

Eglise Notre-Dame de la Chapelle 1134

L’église de la Chapelle est à l’origine une chapelle construite en 1134 sur un terrain cédé par le Duc Godefroid Ier. Elle fut volontairement érigée hors les murs de la ville dans un quartier à la position stratégique en pleine croissance, habité par de nombreux artisans. Elle devient église paroissiale dès 1210. Sa construction a eu lieu en plusieurs phases. Victime d’un incendie en 1405, elle est reconstruite et flanquée d’une tour de style gothique brabançon. Aucun bâtiment conventuel n’a été adjoint à l’église depuis sa fondation. Elle connut une histoire mouvementée. Elle est dévolue au culte réformé – protestant- en 1579 ; rendue au culte catholique en 1585. Elle est partiellement détruite lors du bombardement de 1695. Lors de sa reconstruction, la flèche est remplacée par un campanile. Comme ses consœurs, elle est fermée pendant l’occupation française en 1797 et rendue au culte en 1803. Elle bénéficia de plusieurs restaurations au 19e et 20e siècles. Elle abrite des personnalités illustres dont Pieter Brueghel l’Ancien et son épouse Marie Coecke et François Anneessens, défenseur des libertés et de droits des corporations.

1135-01-01 00:00:00

Premier sceau de la Ville de Bruxelles 1135

Le sceau connu le plus ancien daterait de 1135. Il représente l’archange saint-Michel, revêtu d’une robe, les ailes déployées, la tête auréolée portant la légende « sigillum sancti Michaëlis ». Au 13e siècle, le sceau évolue. La tête de l’archange est surmontée d’une croix ; il tient un pain dans la main gauche. Le sceau porte la mention « ingesegele der poirters van brussels » que l’on peut traduire par « sceau des bourgeois de Bruxelles ». Au 16e siècle, le saint est représenté en cavalier fougueux au sommet d’une tour, frappant le démon de son glaive. Le sceau continuera à évoluer au cours du temps mais les attributs resteront constants, avec de petites variantes selon les dirigeants. Il est important de distinguer le sceau et les armoiries. Le premier est une empreinte apposée sur des actes pour les authentifier ou permettant de fermer -sceller- un document de manière inviolable. Les armoiries sont un ensemble de symboles héraldiques qui distinguent une famille noble ou une collectivité.

1152-01-01 00:00:00

Eglise Saint-Nicolas 1152

La première mention de cette église date de 1152. Elle a été édifiée non loin du port établi sur la Senne. Elle est dédiée aux bateliers et aux marchands. Au 12e siècle, elle est appelée chapelle Saint-Nicolas au marché d’en bas ou neder merc, antérieur à la Grand-Place. Elle est devenue église paroissiale en 1618. L’édifice a été endommagé à plusieurs reprises : par les protestants en 1579, par le bombardement de Bruxelles en 1695, suite à l’écroulement de sa tour en 1714. A chaque fois, il a été reconstruit. Sous l’occupation française, l’église été fermée à l’instar de tous les lieux de cultes. Elle abrite une chapelle, dédiée à la Confrérie de Notre-Dame de la Paix, consacrée en 1486 et qui fait l’objet d’une procession très populaire. Au 19e siècle, l’attachement des Bruxellois a sauvé le bâtiment de la démolition. Son emplacement au cœur du développement urbain rendait le passage difficile autour de l’édifice. L’église Saint-Nicolas a fait l’objet de deux restaurations en profondeur en 1956 et 2002. Elle est caractérisée par de petites maisons accolées à sa façade du côté de la petite rue au beurre. Celles-ci abritent des restaurants et des boutiques touristiques.

1174-02-12 18:27:17

Eglise Sainte-Gudule 1174

Une chapelle dédiée à saint Michel existait à l’emplacement actuel de l’église déjà au 9e siècle. En 1047, les reliques de sainte Gudule, qui se trouvaient à l’église Saint-Géry, sont translatées vers la chapelle. Une construction de style roman a remplacé la chapelle primitive. L’église devient collégiale. Dès 1226, une nouvelle église est en construction, en style gothique. Elle a été terminée au 15e siècle. En connut plusieurs restaurations au cours du temps. Lors de celle de 1982-1999, les archéologues ont découvert les vestiges de l’église et de la crypte romane sous le chœur actuel. Les Archiducs Albert et Isabelle et le Charles de Lorraine y ont été inhumés. Leurs tombes ont été détruites par les iconoclastes calvinistes au 16e siècle. En 1er décembre 1961, la collégiale accède au rang de cathédrale sous le nom de Cathédrale Saint-Michel au même titre que la Cathédrale Saint-Rombaut à Malines. Bruxelles devient le siège de l’archevêché de Malines Bruxelles. Léon-Joseph Suenens est nommé archevêque de Malines Bruxelles le 15 décembre 1961.

1174-12-12 00:47:22

Neder Merckt 1174

Le Neder Merckt ou marché inférieur existait déjà en 1174. Il était situé sur la rive droite de la Senne sur un marais asséché et près d’une chapelle dédiée à saint Nicolas, patron des marchands. Rapidement, ce lieu devient un carrefour important d’échanges commerciaux participant à l’approvisionnement de Bruxelles en denrées fraîches. Au 13e siècle, le développement de l’activité économique induit la construction de quelques maisons en bois, d’une maison en pierre, lieu de réunion des autorités de la Ville et de trois halles, aux draps, au pain et à la viande. Ces implantations constituent le noyau de la Grand-Place actuelle. La toponymie rappelle encore de nos jours l’activité commerciale de ce quartier : rue Chair et Pain, rues des Harengs, rue des Bouchers…

1186-12-31 00:00:00

Fondation de la Confrérie du Saint Esprit, futur hôpital Saint-Jean 1186

L’Hôpital Saint-Jean a fait partie du paysage du centre de Bruxelles depuis le Moyen Age jusqu’au milieu du 19e siècle. Il a été fondé au 12e siècle par la Confrérie du Saint-Esprit qui souhaitait mettre sur pied un Hôtel-Dieu pour soigner des malades. Les soins étaient prodigués par la Congrégation des Sœurs hospitalières augustines. L’hôpital était situé à l’origine autour d’une église romane à l’emplacement actuel de la Place Saint-Jean. Plusieurs bâtiments ont été construits autour du noyau original. Avec le temps, ces constructions sont devenues vétustes voire insalubres et dénuées de toute notion d’hygiène en total désaccord avec sa vocation médicale. A la Révolution française, l’établissement est sécularisé et passe sous la gestion du Conseil des Hospices de la Ville de Bruxelles. Celui-ci décide de la construction d’un complexe hospitalier moderne situé boulevard du Jardin Botanique. L’architecte Partoes est désigné pour en dresser les plans, une première en Belgique. La construction est décidée en 1820; l’ hôpital ouvrira ses portes en 1843. A son ouverture, il comptait 192 lits aménagés en dortoir sans distinction des pathologies, ni des dangers de contagion. Les locaux étaient mal éclairés et manquaient d’aération. De plus, il comportait des défauts de conception : la porte de la salle des urgences étaient trop étroite pour laisser passer un brancard de sorte qu’aucun malade ou accidenté ne pouvait entrer couché dans ce local. Petit à petit, l’hôpital s’est modernisé pour répondre aux progrès fulgurants de la médecine au début du 20e siècle. Il se dote notamment d’une salle de radiologie performante, d’un service d’oto-rhino-laryngologie et d’un service de dentisterie. Malheureusement ces tentatives de modernisation s’avéreront vaines parce que limitées. L’hôpital est abandonné dans les années 1930 et démoli en 1952. Entre sa fermeture et 1948, l’hôpital a abrité la caserne du Duc de Brabant. Cet établissement qui relevait de la Commission d’Assistance publique de Bruxelles, est à distinguer de l’établissement hospitalier de la rue des Cendres, la Clinique Saint-Jean, qui est un établissement privé.

1200-02-12 18:27:17

Fondation de l'Abbaye de la Cambre ca 1200

Cette abbaye cistercienne a été fondée aux environs de 1200 par Gisèle, une religieuse bruxelloise. Elle s’établit dans un endroit isolé, proche de la Forêt de Soignes. Peu à peu, l’abbaye s’agrandit grâce à des dons mais subit les aléas de l’histoire : guerres de religions et révolution française. Elle est vendue comme bien national. Les locaux accueillent tour à tour une manufacture de coton, un dépôt de mendicité, l’Ecole militaire, l’Institut cartographique militaire, l’Institut géographique national et actuellement l’Ecole nationale supérieure des Arts visuels de la Cambre.

1213-04-14 04:14:57

Plantation du Meyboom 1213

La tradition de la plantation d’un arbre de joie remonte à 1213. Elle marque la victoire des Bruxellois sur les Louvanistes dans une affaire de taxes sur la bière. Les Bruxellois assiégés rue du Marais se sont réfugiés dans l’établissement où se trouvaient les Compagnons de Saint Laurent. Ceux-ci leur ont offert leur protection. Depuis cette époque, un arbre est planté chaque année au coin des rues du Marais et des Sables, la veille de la fête patronale des compagnons de Saint-Laurent, le 9 août. Cette plantation est l’objet d’un cérémonial bien rôdé. L’arbre est coupé le matin même dans le Bois de la Cambre; il est ensuite amené par les Buumdroegers – porteurs d’arbres- en ville en sillonnant les rues de la ville jusqu’à la Grand-Place. L’arbre est alors présenté aux Bruxellois. En début d’après midi, un cortège formé par les Buumdroegers, les géants, une fanfare et de nombreux bruxellois, s’ébranle jusqu’au lieu de plantation. Il doit impérativement être mis en terre avant 17h. au risque de voir le privilège passer aux Louvanistes ce qui ne s’est jamais produit. Enfin, le drapeau belge est hissé au sommet de l’arbre. La plantation du Meyboom est une des plus anciennes tradition folklorique de Bruxelles. Elle est inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis 2008.

1229-06-01 22:15:48

Keure de Bruxelles 1229

La Keure de Bruxelles est la première charte urbaine de droit pénal donnée aux bourgeois de Bruxelles par le duc de Brabant Henri Ier le 10 juin 1229, initialement pour une période de trois ans. La charte a été prolongée à plusieurs reprises. Elle comprenait 51 articles qui posaient les bases de l’appareil administratif de la Ville de Bruxelles. Elle devait être observée, par prestation de serment, par tous les bourgeois de plus de 15 ans. Elle visait essentiellement le maintien de la paix entre les membres de la bourgeoisie. Le texte original s’est perdu au cours du temps, il ne reste que des copies en latin. Etant donné que la Keure avait pour but de maintenir la paix, elle fixait les peines pour divers conflits, crimes et délits. De plus, elle donnait des garanties quant à l’inviolabilité du domicile privé. Ce code de justice est évocateur des mœurs du début du 13e siècle. Elle codifiait l’administration de la Ville confiée à sept échevins, chargés d’appliquer le droit inscrit dans la Keure et à treize jurés assistants de justice. Elle précisait également le rôle de l’amman, fonctionnaire nommé par le duc, chargé de dire le droit en son nom dans son ressort appelé ammanie. Ce texte est considéré comme la base de la législation locale.

1238-12-24 12:51:54

Fondation du Couvent des Récollets 1238

Le couvent de l’ordre franciscain des Frères mineurs des Récollets a été érigé en 1238 entre la Senne et le Neder Merckt, embryon de la Grand-Place. Ce couvent a connu bien des tourments au cours de l’histoire. Il fut victime des déprédations calvinistes au 16e siècle et du bombardement de Bruxelles en 1695. Il fut vendu comme bien national pendant l’occupation française vers 1796 et reconverti un peu plus tard en marché semi-couvert, le Marché au Beurre. Enfin, la Bourse de Commerce a été construite sur ses restes vers 1870, après le voûtement de la Senne. En 1988, lors de travaux, des vestiges du couvent primitif ont été mis au jour, notamment la sépulture du Duc de Brabant Jean Ier (1253-1294). Depuis ce moment, le site archéologique est ouvert au public.

1250-01-01 00:00:00

Construction de la première enceinte ca 1250

La première enceinte, d’une longueur de quatre kilomètres, a été construite au milieu du 13e siècle. Elle englobait l'île Saint Géry, berceau de Bruxelles, abritant le 1er port, la colline du Treurenberg, ou la 1ere collégiale Sainte-Gudule était érigée ainsi que le Coudenberg où se situait le château ducal. Elle était percée de sept portes : la Steenpoort, la porte d'Overmolen (ou Porte d’Anderlecht), la porte Sainte-Catherine, la porte noire (ou de Laeken), la porte du Waermoesbroeck (ou porte de Malines), la porte du Treurenberg (ou Sainte Gudule) et la porte du Coudenberg. Cinq portes secondaires ont été construites à partir de1289. Une cinquantaine de tours de guet jalonnaient la muraille entourée d’un fossé. Son édification est probablement due à un souhait du Duc Henri II de Brabant qui ne l’a jamais connue. Aujourd’hui, il subsiste encore quelques vestiges tels que la Steenpoort, la tour Noire et un mur du chemin de ronde, rue de Villers. Dès le milieu du 12e siècle, Bruxelles présente toutes les composantes d’une entité urbaine à part entière : organisation politique et judiciaire, activité économique intense due à la présence de métiers et du développement de la production de draperie de luxe. Des privilèges, octroyés aux bourgeois – dans le sens habitants du bourg- sont codifiés dans la Keure de 1229. Une fortification manque à la ville pour se protéger. Le Duc de Brabant, Henri 1er va promouvoir sa construction. Plus qu’une arme de défense et de protection de la population, une fortification est un symbole de puissance du duc sur la ville. Les portes étaient les voies d’accès à la ville et donc le lieu de perception des taxes des denrées entrantes. Le soir, les portes étaient fermées et nul n’avait la possibilité d’entrer ou de sortir de la ville. La population bruxelloise très dense et en expansion continue montre rapidement les limites de la muraille de 4 kilomètres. Si bien qu’un siècle plus tard une deuxième muraille doit être construite.

1282-01-01 22:15:48

Première mention de la Gilde drapière 1282

La Gilde drapière est une des plus anciennes et des plus puissantes institutions de la Ville de Bruxelles qui a traversé le temps du moyen âge à son abolition en 1797. La date de sa création est inconnue mais sa première mention apparaît en 1282. Elle est également un Tribunal et une chambre de commerce. A l’origine, la Gilde régulait le commerce du draps et en vérifiait la qualité. Les métiers du textile tels que les tisserands, les foulons, les teinturiers, les blanchisseurs étaient sous sa coupe. Elle était dirigée par deux juges – les Doyens- et huit assesseurs appelés les Huit. Jusqu’en 1421, seuls des membres des Lignages dirigeaient cette institution. Suite à la révolte des métiers en 1421 qui consacra le partage du pouvoir entre lignages et nations de métiers, un doyen et quatre Huit provenaient de chaque camp.

1303-01-01 00:00:00

Révolte des métiers 1303-1306

Depuis 1235, Bruxelles était dirigée par des familles aristocratiques appelées Lignages. Au début du 14e siècle, les métiers et artisans prennent conscience de leur manque de participation aux décisions alors que leur influence économique grandit. En 1303, nos régions connaissent une forte croissance économique. Bruxelles n’échappe pas à cette tendance. Certaines villes, comme Courtrai ont reconnu l’importance des métiers dans le gouvernement de la ville. Rien de cela à Bruxelles. On assiste à un bras de fer métiers versus aristocratie. Jusqu’en 1303, la ville était dirigée par un Amman, officier de justice du Duc de Brabant et par 7 échevins issus des 7 familles aristocratiques, dites Lignages. Lors de la révolte, les familles lignagères s’étaient réfugiées hors de Bruxelles pour se protéger. Le Duc de Brabant vint à leur secours en punissant sévèrement les séditieux allant jusqu’à faire enterrer vivants des foulons et des tisserands. L’administration de la ville fut rendue aux familles aristocratiques jusqu’en 1421.

1304-02-12 18:27:17

Eglise Notre-Dame des Victoires au Sablon 1304

Une chapelle dédiée à la Vierge est édifiée en 1304 par le Serment des Arbalétriers de Saint-Georges dans le quartier du Sablon. En 1348, Béatrice Soetkens, une jeune dévote, monte dans une barque à Anvers accompagnée de la précieuse statue de la Vierge avec l’intention de se rendre à Bruxelles. Les Anversois qui tentent de la retenir sont refoulés par une force miraculeuse. Arrivée à Bruxelles, le duc de Brabant, Jean III, fait installer la statue dans la chapelle du Sablon. Rapidement, des pèlerins affluent. La statue est portée en procession autour de la chapelle et donne naissance à la procession de l’Ommegang, signifiant en néerlandais « tourner autour ». Un nouveau quartier, bâti d’hôtels particuliers, se développe autour de l’'édifice. La chapelle devient trop petite pour accueillir tous les pèlerins. Une église digne de ce nom est construite en style gothique flamboyant. Son édification dure un siècle. Les petites maisons, entourant l’église, sont démolies au 19e siècle, dégageant la vue sur l’édifice religieux et lui conférant son aspect actuel. L’église Notre-Dame des Victoires au Sablon était l’église des Thurn und Tassis – Tour et Taxis- , riche famille d’origine allemande qui fit fortune dans le développement des postes. En 1561, elle a fait ériger deux chapelles baroque dans l’église dédiée à Sainte-Ursule et Saint-Marcoult. L’église fit l’objet d’une restauration en 1895 et vers 2000.

1306-12-30 07:45:03

Mention des Lignages 1306

Les Lignages de Bruxelles sont constitués par sept familles aristocratiques, propriétaires fonciers de longue date à Bruxelles. On ne connaît pas la date à laquelle elles ont acquis du pouvoir à Bruxelles. Un acte de 1306, mettant fin à la révolte des métiers, indique que les Lignages existent depuis longtemps. C’est la première fois qu’ils sont nommément mentionnés. Ces sept familles portent les noms de : Coudenberg, Rodenbeke, Roelofs, Steenweghs, Serhuys, Sleuws, Sweerts. Il convient de noter que la graphie peut varier selon les époques. Charles Pergameni dans son introduction à l’inventaire des archives historiques conservées aux Archives de la Ville de Bruxelles résume les fonctions et tâches des membres des lignages. « Chaque lignage constituait un groupement organique, où les plus anciens semblent avoir le pas sur les autres, mais sans qu’il eut été question d’un chef ou de chefs proprement dit. Le greffier tenait les écritures et le messager convoquait les séances, dont la plus importante avait lieu en juin. On y discutait les candidatures aux fonctions publiques et on présentait les trois candidats parmi lesquels le duc avait à choisir un échevin ». Comme le travail manuel leur était interdit, ils pratiquaient le commerce et l’industrie spécifiquement dans l’industrie drapière. Les familles n’étaient pas hermétiques. Les mariages entre membres de Lignages étaient réguliers. Quelquefois, ils accueillaient dans leurs rangs un marchand qui avait fait fortune. Ils ont régné sans partage sur l’administration de la Ville jusqu’en 1421, date à laquelle il ont dû partager le pouvoir avec les métiers. Des membres choisis parmi ces familles ont constitué le magistrat chargé de l’administration de la Ville jusqu'à la suppression des Lignages en 1794. Pendant des siècles, ils ont rempli les fonctions d’échevins, d’apaiseurs (juges de paix), de doyen de la Gilde drapière, maitre de la Suprême charité, surintendant du canal, gardes des portes et tours de la ville.

1316-03-21 15:48:48

Epidémie de peste 1316

L’épidémie de peste de 1316 s’abat sur une population affaiblie par de mauvaises récoltes, proche de la famine. Les morts sont nombreux et la maladie très contagieuse, les remèdes inexistants. A Bruxelles, des cimetières sont aménagés loin des églises. Le cimetière Saint-Martin à l’emplacement actuel de la rue Montagne du Parc et celui de la rue des Six Jetons accueillent des dépouilles que l’on entasse sans ménagement dans des fosses communes. Bruxelles n’a pas échappé à d’autres épidémies de peste qui ont ravagé l’Europe entre les 14e et 17e siècles. Cette terrible maladie sévit à Bruxelles en 1489 où elle aurait fait 200 à 300 morts par jour pendant quelques semaines. D’autres épidémies se sont déclarées en 1555, 1578, 1603,1625, 1636, 1664. La dernière épidémie meurtrière est survenue à Bruxelles entre 1667 et 1669.

1320-12-12 00:47:22

Marché aux chevaux au Sablon 1320 -1754

Pendant plus de 400 ans, un marché aux chevaux s’est tenu sur les terrains sablonneux de l’actuelle place du Grand Sablon. Au 18e siècle, les habitants des hôtels particuliers du quartier se sont plaints de nuisances olfactives et sonores occasionnées par cette activité. Le marché a été déplacé vers la porte de Laeken dans un environnement plus rural.

1353-01-01 00:00:00

Construction d'une halle aux draps 1353

En 1353, les autorités communales décident la construction d’une halle aux draps complétant ainsi la halle au Pain (13e siècle) et la halle à la Viande (1276) sur le Neder Merckt. Les halles permettaient de vendre des produits à l’abri des intempéries mais également de surveiller les marchandises en vue de la perception de taxes. Cette nouvelle halle s’élevait rue de l’Amigo à une époque où l’Hôtel de Ville n’était pas encore construit. Son architecture avec éclairage zénithal naturel est révolutionnaire pour l’époque. Elle a été détruite lors du bombardement de 1695. Vu le déclin déjà ancien de l’industrie drapière à Bruxelles, elle n’a jamais été reconstruite. Le Boterpot, petit édifice adossé à la halle, abritait les archives communales. Il connut le même sort, détruisant la mémoire de la ville.

1356-08-17 00:00:00

Guerre de succession du Duché de Brabant 1356

En 1356, le Duché de Brabant a été le théâtre d’une guerre de succession. Le Duc Jean III décède en 1355 laissant trois filles. Pour éviter un morcellement du duché, Jeanne, fille aînée, hérita du Duché qu’elle a administré avec son époux Wenceslas de Luxembourg. Cet héritage était garanti par une Joyeuse Entrée en Brabant. Louis de Male, époux de Marguerite, sœur cadette de Jeanne, n’a pas vu cette dévolution d’un bon œil. Le 17 août 1356, Louis de Male envahit Bruxelles où résidaient Jeanne et Wenceslas de Brabant. La ville a été assiégée jusqu’au 24 octobre 1356. Everard t’Serclaes, échevin bruxellois, mit fin au siège et par la même occasion à la guerre de succession du Duché de Brabant. Il avait rassemblé des troupes au-delà des murs de la ville. Pendant la nuit du 24 octobre, il escalada le mur d’enceinte et permit à ses compagnons de chasser les troupes flamandes de Bruxelles. Jeanne et Wenceslas retrouvèrent ainsi la souveraineté sur leur duché. Everard t’Serclaes par son acte de bravoure reçut une reconnaissance éternelle des Bruxellois. La Joyeuse Entrée est acte d’installation des Ducs promulgué à l’occasion de leur accession au pouvoir. Elle définissait la manière d’administrer le Duché et posait les limites du pouvoir ducal. Elle a traversé les siècles jusqu’à sa suppression en 1792 par l’administration française voulant bannir tout signe de pouvoir héréditaire. Quant à la succession de la Duchesse Jeanne de Brabant, elle fut dévolue à Antoine de Bourgogne, son petit-neveu, aucun enfant n’étant né de ses deux mariages. C’est ainsi que le Brabant devient bourguignon.

1357-01-01 00:00:00

Construction de la deuxième enceinte 1357 - 1379

Face la pression démographique, la Ville de Bruxelles est à l’étroit dans son enceinte du 13e siècle. Des noyaux urbains apparaissent hors les murs de la 1ere enceinte. Ces nouveaux quartiers ne bénéficient pas de la protection de la muraille. De plus, l’enceinte existante n’a pas empêché la prise de Bruxelles en 1356 par les troupes du Comte de Flandre. Une nouvelle enceinte est construite en briques et en pierres entre 1357 et 1379. Elle englobe une superficie cinq fois supérieure à l’ancien mur y compris une zone forestière dans laquelle est aménagée la warande, territoire de la chasse ducale. Elle inclut également un tronçon plus long de la Senne. Ce nouveau mur d’enceinte de 8 km présente une forme pentagonale qui est encore visible aujourd’hui dans le tracé des boulevards de la petite ceinture. A l’origine, elle était percée de 7 portes qui ont encore une résonnance de nos jours dans la topographie : Porte de Hal, Porte de Namur, Porte de Louvain, Porte de Schaerbeek, Porte de Laeken, Porte de Flandre, Porte d’Anderlecht. Ces portes sont des lieux de passage obligé pour la taxation des denrées entrant dans la ville ainsi que pour le contrôle des personnes. Elles sont fermées durant la nuit et gardées parce qu’elle avaient aussi un rôle défensif. La muraille est jalonnée de 70 tours demi-circulaires et de tours : la Grosse Tour (rue aux Laines) et la Tour Bleue (entre les portes de Louvain et de Namur).

1388-11-13 07:34:05

Assassinat d'Everard t'Serclaes 1388

Après avoir libéré Bruxelles des prétentions de Louis de Male en 1356 lors de la guerre de succession de Brabant, Everard t’Serclaes poursuit sa carrière politique bruxelloise. En 1386, de nouvelles tensions s’élèvent entre Bruxelles et les villages des environs. t’Serclaes prend une nouvelle fois la défense de la ville. Des hommes à la solde du seigneur de Gaasbeek agressent violemment le Bruxellois qui est ramené aussitôt à la maison de l’Etoile sur la Grand-Place de Bruxelles. Il y meurt le 31 mars 1388. En 1898, la Ville de Bruxelles commande à Julien Dillens, un monument commémorant la mémoire de t’Serclaes, devenu au cours du temps un symbole des libertés communales. Le Gisant, adossé à la Maison de l’Etoile où il rendit son dernier soupir est en place depuis 1902. La tradition veut que caresser sa main porte bonheur. Actuellement, le Gisant est remplacé par une copie afin de préserver l’original de l’usure du temps. Il est conservé au Musée communal.

1402-01-01 00:00:00

Construction de l'Hôtel de Ville 1402 - 1455

L’Hôtel de Ville actuel a été construit partiellement sur l’emplacement de la maison fortifiée de Meerte, acquise en 1301 et qui hébergeait les autorités de la Ville. L’administration n’avait cessé de se compliquer et la Ville de Bruxelles s’affirmait de plus en plus face à Louvain et Malines. De plus, elle connaissait un développement économique important. Tous ces facteurs ont plaidé pour la construction d’un nouveau bâtiment prestigieux. Ce majestueux édifice a été construit en quatre phases : l’aile gauche (1402), l’aile droite (1444), la flèche (1448) et enfin la girouette (1455). Le chantier de construction de l’édifice débuta en 1402 sur les plans de l’architecte Jacques Van Thienen. Le projet primitif prévoyait la construction de l’aile gauche uniquement. Les ambitions du magistrat ont engendré trente ans plus tard la construction du bâtiment constituant l’aile droite exigeant de nombreuses expropriations. La première pierre a été posée en 1444 par le comte de Charolais, futur Charles le Téméraire. En 1449, Jean Van Ruysbroeck, auquel on doit l’aile droite, signait le contrat de construction de la tour qui devait remplacer le beffroi existant. Enfin en 1455, Martin de Rode conclut le contrat du placement d’une girouette sur le sommet de la flèche. Dominant Bruxelles à 90 mètres de hauteur, elle représente saint Michel, protecteur de la Ville, terrassant le démon. Joyaux de l’architecture gothique, le bâtiment a connu quelques malheurs. Il fut grandement endommagé lors du bombardement de 1695 mais rapidement reconstruit. Au début du 18è siècle, l’aile postérieure a été édifiée à la place de la halle aux draps détruite par le bombardement. Au milieu du 19e , les ornementations des façades se sont détériorées et ont été remplacées par les statues que l’on voit encore de nos jours

1402-02-12 18:27:17

Reconnaissance du Miracle des Saintes Hosties 1402

Le Miracle Eucharistique de Bruxelles, le Très-Saint Sacrement de Miracle, a été authentifié par l’Eglise en 1402. Il fait suite à la profanation d’hosties consacrées, attribuée mais jamais prouvée à des membres de la communauté israélite, le 12 avril 1370, jour du Vendredi Saint. Poignardées dans la synagogue par les voleurs, ces hosties auraient miraculeusement saigné. A la suite de cet épisode des membres de la communauté juive ont été accusés et condamnés au bûcher. Pendant plus de 600 ans, ces hosties ont été vénérées à la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule dans la Chapelle du Très Saint Sacrement du Miracle (aujourd’hui salle du trésor). Chaque année, les hosties miraculeuses étaient portées en procession dans les rues de Bruxelles le dimanche suivant le 13 juillet, jour de l’exécution des prétendus profanateurs.

1421-01-01 00:00:00

Participation des métiers au Magistrat de Bruxelles 1421

Une nouvelle révolte des métiers eut lieu en 1421. Ceux-ci n’avaient pas obtenu satisfaction en 1306 et en nourrissaient une grande frustration. Les Lignages possédaient l’exclusivité des charges politiques. En 1421, le Duc de Brabant, Jean IV, accorde la Grande Charte bruxelloise qui promet aux métiers, groupés en Neuf Nations, un partage du pouvoir avec les membres des familles lignagères. Le magistrat de Bruxelles comptait dix membres lignagers et les métiers en comptaient neuf dont six conseillers-jurés, et le second Bourgmestre. Cette situation a perduré jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Les Nations avaient dans leurs attributions la garde des portes et tours de la Ville. Chaque nation désignait un portier qui contrôlait les allées et venues et fermait les portes à clé le soir pour les ouvrir le matin. Durant la nuit, personne n’était autorisé à entrer ou sortir de la Ville sans l’autorisation du Bourgmestre. Les 49 corporations de métiers reconnus se groupent en Neuf Nations sous la protection de la Vierge ou d’un saint patron : Notre-Dame, Saint-Gilles, Saint-Laurent, Saint-Géry; Saint-Jean, Saint-Christophe, Saint-Jacques, Saint-Pierre, Saint-Nicolas. Chaque métier avait ses propres armoiries. Cependant à 9 contre 10, les métiers restaient minoritaires. Le Magistrat était composé de 2 bourgmestres (1 lignager/1 métier) 7 échevins (7 lignagers/ 0 métiers) formant l'Echevinage, 6 conseillers-jurés (délégués des Nations) (0 lignager/ 6 métiers), 4 receveurs (2 lignagers/ 2 métiers). Le mandat de second bourgmestre et des receveurs étaient échus successivement à chacune des nations. Les 9 postes qui leur étaient dévolus étaient choisis par les lignages parmi une liste de 27 noms. De cette façon, les lignages ont toujours conservé la mainmise sur le gouvernement de la Ville.

1422-02-12 18:27:17

Fondation du Couvent des Frères de la Vie commune 1422

Le 16 mai 1422, le couple de patriciens Philippe van Heetvelde et son épouse Catherine Stoofs mettent à la disposition des Frères de la Vie Commune ou Annonciation de Nazareth une maison située dans le quartier de la Putterie. Vers 1480, ils quittent ce quartier pour s’établir non loin de l’église Saint-Géry au couvent de Nazareth aussi appelé Fraterhuis. Les religieux ne prononcent pas de vœux et s’investissent dans le perfectionnement de la vie morale et spirituelle. Ils ont ouvert la première officine typographique de Bruxelles. L’essentiel de leur travail résidait dans la copie de manuscrits, l’impression et la reliure des livres. Les Archives de la Ville de Bruxelles conservent quelques incunables produits par les Frères de la Vie commune. En outre, Ils s’occupaient également de l’instruction de la jeunesse en leur enseignaient la grammaire, la musique et les mêmes disciplines que dans les écoles publiques. Ceci était contraire à la loi et ils se sont attirés les foudres des autorités à ce sujet. Mais finalement, ils ont obtenu gain de cause et ont pu ouvrir une école latine. En 1588, le couvent a été cédé par le Magistrat de Bruxelles aux Riches Claires urbanistes. Dès lors, une nouvelle histoire commence.

1451-01-01 17:51:54

Fontaine de Manneken-Pis 1451

Manneken-Pis est par excellence le symbole de Bruxelles. A l’origine, le bonhomme facétieux, qui se soulage en public, avait une fonction essentielle. La statuette était avant tout une fontaine, intégrée dans le réseau de distribution d’eau de la Ville. de Bruxelles. Sa présence est attestée depuis 1451. En 1619, la Ville de Bruxelles commande une nouvelle statue à Jérôme Duquesnoy. Il propose une sculpture en bronze, à l’allure de putto, haute de 55 centimètres et pesant 20 kilos. L’attachement des Bruxellois à cette statue est immédiat. Elle fait également l’objet de nombreuses convoitises. Manneken-Pis a été volé à six reprises entre 1745 et 1965. La statue a conservé sa vocation de fontaine jusqu’au 19e siècle. Ensuite, le gamin frondeur est devenu peu à peu un symbole de la ville. Manneken-Pis possède une garde-robe de plus de 1000 costumes dont le premier a été offert par Louis XV en 1747. Depuis 1755, un habilleur officiel lui est dédié. Manneken Pis reçoit de nombreux et costumes chaque année. Un musée, situé dans le centre de la ville, lui est entièrement consacré. De nombreuses légendes entourent celui que les Bruxellois appellent affectueusement le Ketje de Bruxelles. https://www.mannekenpis.brussels/

1452-01-01 00:00:00

Construction de l'Aula magna 1452 - 1459

L’Aula Magna est une vaste salle d’apparat construite dans le Palais du Coudenberg entre 1452 et 1459 par Guillaume de Vogel pour Philippe le Bon, Duc de Bourgogne. A cette époque, les Pays Bas font partie des Etats de Bourgogne. Bruxelles joue un rôle important dans l’image que doivent donner les souverains bourguignons. L’Aula Magna est construite aux frais de la Ville de Bruxelles. Les Etats Généraux composés de délégués de la bourgeoisie, du clergé et de la noblesse des Pays Bas bourguignons se sont réunis pour la première fois dans cette salle en 1465.

1477-01-01 00:00:00

Insurrection populaire 1477

En mars 1477, Bruxelles connut une nouvelle insurrection populaire bien plus violente et sanglante que celles de 1306 ou de 1421. La colère s’empare de la population à la mort de Charles le Téméraire. Les insurgés, exerçant des petits métiers, menés par les bouchers et les brasseurs, envahissent l'Hôtel de Ville. Ils reprochent au magistrat une gestion désastreuse des finances de la Ville. Quelques modifications ont alors été apportées, consignées dans le Grand Privilège donné par Marie de Bourgogne.

1509-03-16 16:58:03

Aménagement de la Place des Bailles ca 1509

La place devant le Palais, dite place des Bailles, est mentionnée dès 1340. Son enceinte initiale était en bois. Elle fut pourvue vers 1509 d’une nouvelle clôture en pierre conçue par A. I et A. II Keldermans. Il s’agissait d’une balustrade de pierres à la gothique, surmontée d'une corniche, d'où s'élevaient trente colonnes avec leurs chapiteaux, qui servaient de piédestaux à des statues de bronze d'empereurs, de rois ou de gouverneurs.

1515-01-01 00:00:00

Construction de la Maison du Roi 1515 - 1531

La Maison du Roi est construite entre 1515 et 1531 sur ordre de Charles Quint, Duc de Brabant et Roi d’Espagne. C’est pourquoi, le bâtiment prend la dénomination de Maison du Roi. L’appellation néerlandaise Broodhuis rappelle la halle au pain qui se trouvait à cet endroit dès le 13e siècle. Le bâtiment a subi de nombreux aménagements au cours du temps. La Ville de Bruxelles fait l’acquisition de cet édifice en 1860. Des services administratifs y sont installés; une partie accueille la Musée de la Ville. La façade est flanquée d’une sculpture représentant les Comtes d’Egmont et de Hornes, qui y subsista jusqu’en 1879 lors de son déplacement vers le square du Petit Sablon. La bâtisse est tellement délabrée qu’elle est vouée à la démolition. Un nouveau bâtiment de style gothique est alors construit par l’architecte Victor Jamaer. Il lui donne sa physionomie actuelle. La Maison du Roi abrite le Musée de la Ville de Bruxelles depuis 1887.

1520-01-01 00:00:00

Chapelle Saint-Géry 1520

Aucune source fiable ne permet de définir avec exactitude la date de la fondation d'une chapelle dédiée à Saint-Géry, évêque de Cambrai. Elle existait vers 976 lorsqu’elle a accueilli les restes de sainte Gudule. Il est certain que cet édifice religieux est intimement lié à l'histoire de Bruxelles. Cette chapelle est devenue église paroissiale en 1520. A partir de cette date, elle n’a cessé de s’agrandir par phase successive jusqu’en 1614. L’église abrite des chapelles et des autels dédiés à des corporations de métiers et des confréries religieuses. Parmi celles-ci, on retiendra la Confrérie de Notre-Dame des Sept Douleurs créée par l’Empereur Maximilien et son fils Philippe le Beau en 1498. Les Archives de la Ville de Bruxelles conservent un épitaphier de cette confrérie, richement illustré indiquant l’emplacement des pierres tombales. L’église a été détruite en 1695 lors du bombardement de Bruxelles et reconstruite par la suite. Elle a été fermée au culte pendant l’occupation française et ensuite vendue comme bien national. Elle a finalement été démolie en 1798. Au 19e siècle, un marché couvert a été édifié à son emplacement. Le bâtiment existe encore actuellement. Il revêt une vocation culturelle et conviviale.

1522-03-21 15:48:48

Prison de l' Amigo 1522

Un bâtiment préexistait à la prison. Celui-ci a été vendu à la Ville de Bruxelles pour y aménager une prison à l’arrière de l’Hôtel de ville. La tradition dit que le nom Amigo viendrait d’une confusion, entre le mot «vrunt», prison et «vriend», ami, commise par les occupants espagnols au 16e siècle. Ils auraient traduit assez logiquement «ami» par «amigo». Il s’agissait d’un petite prison réservée essentiellement aux délits d’ivresse sur la voie publique. L’hôtel qui a été construit sur le site de la prison dans les années 1950 a conservé le nom Amigo. Il a accueilli de nombreuses personnalités en visite à l’Exposition universelle de 1958. Le commissariat central de la police de Bruxelles se situe juste à côté de l’hôtel.

1531-01-01 00:00:00

Installation de Marie de Hongrie à Bruxelles 1531

En 1531, Marie de Hongrie, sœur de l’Empereur Charles Quint et gouvernante générale des Pays-Bas s’installe à Bruxelles, au Palais du Coudenberg qui l’avait vu naître en 1505. La cour et les institutions administratives prennent également le chemin de Bruxelles qui devient de facto capitale des Pays Bas espagnols. Elle ne quittera plus ce rôle. Pendant près de 25 ans, Marie de Hongrie a secondé son frère faisant régner l’ordre civil et religieux dans nos régions. Elle s'est retirée des ses fonctions pratiquement en même temps que Charles Quint qui abdique au Palais du Coudenberg en 1555. Elle décède en octobre 1558, en Castille, un mois après son frère.

1549-01-01 10:59:56

Ommegang 1549

L’Ommegang est une procession religieuse remontant à 1348 qui réunit dans un long défilé le Magistrat de Bruxelles et les instances politiques, les corporations de métiers, les serments et le haut clergé. Ce défilé est dédié à Notre-Dame des Victoires du Sablon. Il a été supprimé à la Révolution française. Le défilé de 1549 revêt un caractère particulier. Il est organisé par les autorités de la Ville de Bruxelles en l’honneur de l’Empereur Charles Quint qui règne sur un empire où le soleil ne se couche jamais et de son fils Philippe II qu’il est venu présenter dans la capitale des Pays-Bas espagnols. Les sœurs de Charles Quint assistent à la représentation. Le cortège sillonne les rues de la ville depuis le Sablon jusqu’à la Grand-Place. Dans le cortège de l’Ommegang de 1549, rien n’est laissé au hasard. Les serments défilent armés, ce qui témoigne de la capacité de Bruxelles à se défendre; les corporations portent haut les drapeaux maculés des insignes de leurs métiers qui indiquent la puissance économique. Les différentes composantes de l’autorité civile défilant ensemble traduisent la cohésion politique. Enfin, le fait de défiler devant le souverain est un signe d’allégeance au pouvoir impérial.

1550-01-01 00:00:00

Creusement du Canal de Willebroeck 1550 - 1561

Le cours capricieux de la Senne et le développement économique et démographique engagent le Magistrat à envisager une voie d’accès fluviale plus commode entre Bruxelles et Anvers et ensuite vers la mer. L’octroi de Marie de Bourgogne de 1477 est resté sans suite. Finalement le 16 juin 1550, Jean de Locquenghien donne le premier coup de pioche du creusement du canal de Willebroeck. Il est à la tête d’une direction spéciale chargée de mener les travaux à terme. Bruxelles n’avait jamais connu des travaux qui allaient la traverser de part en part. Il est considéré comme le premier grand chantier de la ville. Il consiste en une tranchée de 28 kilomètres de longueur, 30 mètres de largeur et 1,5 à 1, 8 mètres de profondeur. La dénivellation est rachetée par quatre écluses. Plusieurs ponts relient les deux rives. Le 10 octobre 1561, le canal est inauguré au cours de fêtes grandioses, d’un rassemblement de bateaux venus de Hollande, d’Anvers, de Vilvorde et feux d’artifices. Un somptueux banquet est donné à l’Hôtel de Ville. Le canal n’a cessé d’être aménagé pour répondre aux exigences de l’évolution de la navigation. Le financement de ce vaste chantier a occasionné la levée d’impôts sur l’entrée des marchandises et sur les brassins de bière. Le bénéfice économique apporté par le canal était incontestable. Les 30 kilomètres séparant Bruxelles et Anvers demandaient deux jours de navigation au lieu des 120 kilomètres et 8 jours de voyage dans les méandres de la Senne. Ce canal a engendré un important développement commercial par la construction d’entrepôts, de magasins ou encore d’hôtels.

1555-10-25 10:59:56

Abdication de Charles Quint 1555

Agé de 55 ans, usé prématurément par ses lourdes tâches politiques et son état de santé défaillant, Charles Quint cède les Pays-Bas à son fils Philippe II, le 25 octobre 1555. La cérémonie a lieu dans l’Aula magna, la grande salle, du Palais du Coudenberg à Bruxelles. L’empereur y a séjourné longtemps pendant son règne. La littérature rapporte que Charles Quint avait revêtu des habits de deuil. A sa droite, son fils Philippe II, à sa gauche, Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Bas. Sont également présents les Chevaliers de la Toison d'or, les membres des Etats généraux, des ambassadeurs et des représentants des principaux pays d’Europe. Après les discours et l’investiture de Philippe II, l’Empereur quitte la salle sous les regards des membres de l’assemblée. Peu de temps plus tard, Charles Quint scinde son vaste empire en deux. La couronne d’Espagne, les possessions d’Italie et les colonies d’Amérique reviennent à Philippe II. Ferdinand, frère de Charles Quint, obtient les territoires autrichiens. Depuis cette scission, on parle des Habsbourg d’Espagne et des Habsbourg d’Autriche.

1564-01-01 00:00:00

Creusement des bassins intra-muros 1564

Les bassins ont été creusés sur des terres en friches situées entre les deux enceintes : bassin Sainte-Catherine, bassin des Barques, bassin des Marchands. Les quais qui les bordent portent les noms tels que de Quai aux Briques, au Foin, au Bois à Bruler, témoins du foisonnement de l’activité commerciale. Leur creusement a modifié la physionomie de la Ville et engendré le développement d'une bourgeoisie commerçante. Il demeure longtemps le principal lieu de déchargement des marchandises lourdes extraites des bateaux à l’aide d’une grue en bois. Le transport de personnes a été également amélioré. Des bateaux - appelés HEU -faisaient la navette entre Bruxelles et Anvers. L’achat des billets et l'attende avaient lieu à la Maison des Barques. Le port intra-muros est resté en activité jusqu’au milieu du 19e siècle. Les bassins ont finalement été comblés vers 1910, le port s’étant déplacé vers le nord de la Ville. Le tracé actuel des rues permet de se remémorer l’emplacement des bassins. Les voies publiques ont conservé les noms des quais de jadis.

1566-04-05 00:00:00

Compromis des Nobles 1566

Le Compromis des Nobles est un acte rédigé par des membres de la noblesse et des patriciens urbains catholiques et protestants - appelés Confédérés – sous la direction de Marnix de Sainte -Aldegonde. Son but réside dans la suppression de l’Inquisition et l’assouplissement de la législation religieuse afin d’éviter une insurrection populaire. Ils établissent leur quartier général à l’Hôtel de Culembourg. Le 5 avril 1566, les Confédérés présentent leurs revendications à Marguerite de Parme, fille de Charles Quint et Gouvernante des Pays Bas. Deux à trois cents membres gentilshommes sont reçus par la gouvernante. Elle accepte de modérer les placards émis envers les hérétiques en attendant les directives du roi, Philippe II. Dès lors, une certaine tolérance religieuse envers les protestants s’est mise en place pour peu que ceux-ci restent discrets. Malheureusement, quelques fanatiques ont transgressé les limites. Ils ont saccagé des églises, s’en prenant aux autels, aux chaires de vérité et aux images saintes de la religion catholique. La répression ne s’est pas fait attendre. L’Hôtel de Culembourg était situé au coin du Petit Sablon et de la rue des Petits Carmes. Son propriétaire depuis 1555, Floris de Pallant y menait grande vie. Cet Hôtel particulier devint un haut lieu de la contestation contre Philippe II. C’est là qu’eut lieu le célèbre Banquet des Gueux couronnant la victoire d’une relative liberté religieuse acceptée tacitement par la gouvernante Marguerite de Parme. En 1568, l’Hôtel a été rasé sur ordre du Conseil des Troubles. A la place, on y érigea une colonne à la gloire du sanguinaire Duc d’Albe. Celle-ci a été détruite quelques années plus tard. Au début du 17e siècle, l’ordre des Carmes Déchaussés s’installa sur le site de l’ancien Hôtel de Culembourg.

1566-12-12 00:47:22

Construction de la Grande Boucherie 1566

Une halle à la Viande existait déjà en 1276 près de la halle au Pain, à côté de la Grand-Place. Le bâtiment de forme carrée abritait de petites maisons au rez-de-chaussée. La halle se trouvait au premier étage. La vente de la viande avait lieu chaque jour sauf le vendredi, réservé aux marchands de lin et aux pelletiers. Au 16e siècle, la Grande Boucherie -par opposition à d’autres boucheries disséminées dans la ville- devient fort vétuste et menace de s’effondrer. En 1566, un nouvel édifice a été construit à la place de l‘ancienne halle avec l’aide financière des bouchers. Le nouveau bâtiment était basé sur le même plan que l’ancien : quatre accès et sorties, trois rangées de bancs pour la vente. Une taxe de 25 florins fut instaurée pour l’occupation de chacun de quatre-vingts bancs de la halle. La Grande Boucherie, toute proche de la Grand-Place a été détruite, en 1695, suite au bombardement de Bruxelles par le maréchal de Villeroi. Elle est reconstruite. Le 8 mai 1917, l’aile gauche s’effondre occasionnant de nombreux dégâts mais aucune victime. Cette fois, le bâtiment est rasé et celui qui est reconstruit à cet emplacement est occupé par des organismes touristiques.

1567-01-01 00:00:00

La répression religieuse du Duc d'Albe 1567 - 1573

Suite à l’écartement de Marguerite de Parme comme gouvernante des Pays-Bas, le Duc d’Albe – Ferdinand Alvare de Tolède y Pimentel – entre à Bruxelles le 22 août 1567 à la tête d’une forte armée pour rétablir l’ordre après les désordres causés par les iconoclastes de la religion réformée. Sa mission était claire : supprimer les libertés, faire arrêter et exécuter les nobles qui s’étaient compromis et remplacer les fonctionnaires, faire cesser les dissensions religieuses. Pour ce faire, quelques jours après son installation, il institua le Conseil des Troubles, un tribunal sanguinaire qui condamnait sans preuve faisant régner la Terreur. Les Comtes d’Egmont et de Hornes ont été parmi les personnalités les plus en vue arrêtées pour complot et crime de lèse-majesté. La signature du Compromis des nobles leur fut fatale. Ils furent décapités sur la Grand-Place le 5 juin 1568. Au moment de la création du Conseil des Troubles, beaucoup de protestants et de nobles avaient déjà fui et ont dès lors été condamnés par contumace avec interdiction de revenir dans les Pays-Bas. Des études historiques indiquent que 12000 condamnations ont été prononcées; 1000 exécutions ont eu lieu en 2 ans. Enfin, les biens confisqués ont été une juteuse opération financière pour les caisses du Duc d’Albe. Celui-ci avait tendance à devenir trop gourmand en imposant de nouvelles taxes ce qui mena à une nouvelle rébellion. Dépassé par les événements, le Duc d’Albe demanda son rappel en Espagne laissant derrière lui une épouvantable réputation. Toutefois, la paix religieuse ne fut pas à l’ordre du jour. La prédominance du catholicisme par la force resta de mise. Le Conseil des Troubles a été dissout en 1573, peu après le départ du Duc d'Albe.

1569-04-14 04:14:57

Joutes sur la Grand-Place 6 mai 1569

Les joutes étaient un divertissement très apprécié de la cour mais aussi du grand public. Ces démonstrations de chevalerie avaient lieu dans quatre lieux à Bruxelles. Les tournois qui avaient lieu dans la Warande – parc de Bruxelles- et à la place des Bailles -cour du palais du Coudenberg -étaient réservés à la noblesse. Ceux-qui se déroulaient à la Grand-Place et à l’extérieur des remparts s’adressaient à tous les spectateurs. Les chevaliers en armures se battaient avec une lance et une épée. Il étaient issus de tous les rangs de la noblesse et combattaient avec des armes choisies. Cependant, les accidents n’étaient pas inévitables. Ces joutes et tournois équestres avaient lieu dans le cadre d’événement particuliers : mariage princier, victoire militaire, Joyeuse Entrée d’un Prince, visite d’hôte de marque. Le 6 mai 1569, un tournoi de chevalerie et de joutes a eu lieu sur la Grand-Place en l’honneur du d’Albe, redouté Gouverneur des Pays-Bas espagnols.

1570-03-21 15:48:48

Exécution de Jan Grouwels, préfet de justice 1570

Le prévôt de justice Jan Grouwels dit Spellenkens -parce qu’il habitait une maison dénommée Spellenhuys- a été arrêté par un lieutenant du Duc d’Albe sous prétexte qu’il s’était fait corrompre par des prisonniers, fait exécuter des innocents et rendu coupable de vol et de viol. Il est incarcéré à la prison de la Steenpoort. Condamné à mort par le Conseil de Brabant, il est pendu aux Bailles de la Cour. Jan Grouwels était trop assidu à la tâche. On lui prête 3370 exécutions en 2 ans. Le Duc d’Albe l’a donc écarté pour s’attirer les bonnes grâces des habitants qui lui étaient très hostiles. Ce geste n’était qu’une manœuvre car le Duc d’Albe fit régner un régime de terreur.

1590-12-31 00:00:00

Construction de la Simpelhuys, maison des insensés 1590

Le 31 mars 1590, le Magistrat de Bruxelles décide la construction d’une maison des insensés ou Simpelhuys à l’extrémité de la rue de Laeken, près des remparts sur des anciens fours à chaux. La maison des insensés qui s’apparentait plutôt à une prison qu’à un établissement de soins, contenait 60 cellules. Elle dépendait du service de la police et disposait d’un médecin. L’hygiène et les traitements laissaient fortement à désirer. Il fallut attendre l’occupation française à la fin du 18e siècle pour constater une amélioration toute relative lorsque la maison des insensés passa sous l’administration des Hospices de la Ville de Bruxelles. Finalement, les insensés bruxellois ont été transférés dans un centre plus adapté à Geel, dans la province d'Anvers. L’établissement a été vendu en 1819. Des habitations privées ont été construites à cet emplacement. La Simpelhuys constitue le premier maillon de ce qui deviendra rapidement le quartier des exclus. En effet, une maison de correction – Deughuys- et une maison des pestiférés sont érigées dans ce même quartier, à l’écart du centre ville.

1604-01-01 00:00:00

Ouverture d'un collège de Jésuites 1604

Ce collège ouvre ses portes sous l’impulsion des Archiducs Albert et Isabelle le 14 juillet 1604. Une église vient s’ajouter au complexe en 1621. Celui-ci occupait une vaste surface formée par les rues de la Paille, de Ruysbroeck et d’Or. Cinq à six cents élèves fréquentaient l’établissement de manière régulière. En 1773, la Compagnie de Jésus est supprimée par l’Empereur Joseph II et les Jésuites expulsés. Collège et église sont confisqués et vendus. L’église est démolie en 1812 pour faire place au Palais de Justice de Bruxelles. Les bâtiments encore debout sont convertis en caserne et en hôpital militaire pendant la Bataille de Waterloo. Les Jésuites sont de retour à Bruxelles après l’indépendance. Ils s’installent dans l’Hôtel de Hornes, rue des Ursulines. Le collège s’agrandit et multiplie les filières d’enseignement. Il propose un cycle d’humanités complètes dès 1841 et une section préparatoire à l’Ecole Militaire en 1860. Vers 1900, le collège comptait huit cents élèves et se sentait à l’étroit dans ses murs de la rue des Ursulines. Il déménage dans de nouveaux locaux, en périphérie au boulevard Saint-Michel où il est encore en activité. Le collège de la rue des Ursulines prend le nom de collège de Saint-Jean Berckmans. Depuis 1953, il dispense un enseignement exclusivement en néerlandais sous le nom de Sint-Jan Berchmans College.

1616-02-12 18:27:17

Construction de l'église des Jésuites 1616 - 1621

L’église des Jésuites a été construite à partir de 1616 en style baroque par Jacques Franquart. Elle est ouverte au culte en 1621 en présence des Archiducs Albert et Isabelle. L’ordre des Jésuites est supprimé en 1773. Les religieux sont expulsés et les biens vendus. L’église est démolie en 1812. Quant au couvent, il a été reconverti en école, dépôt militaire, hôpital et enfin après de profondes transformations en Palais de Justice jusqu’à la construction du nouveau Palais à la place Poelaert. L’ancien palais est démoli en 1891-1892.

1618-12-31 00:00:00

Fondation du Mont de Piété 1618

Le Mont de Piété est créé en 1618 avec le soutien des archiducs Albert et Isabelle. Cette institution a vu le jour pour lutter contre les usuriers. Sa particularité est de prêter de l’argent à une personne qui laisse un objet en gage. Lorsque l’emprunteur peut rembourser la somme prêtée, il recouvre son objet. Les effets non réclamés au terme du prêt sont mis en vente publique. Fermé en 1798 par l’administration française, il est réouvert en 1809 sous l’Empire. En 1923, il prend le nom de Caisse publique de Prêt. Depuis 1848, le Conseil d’administration est nommé par le Conseil communal de la Ville de Bruxelles qui exerce une tutelle sur l’institution. Le Mont-de-Piété a de tous temps joué un rôle social important. Bruxelles est la seule ville de Belgique à posséder encore actuellement une telle institution. Le bâtiment primitif, construit par Wenceslas Cobergher en 1618 sur un modèle italien, se situait rue du Lombard. Le percement de la rue du Midi vers 1860 a mené à son expropriation. Un nouveau bâtiment est construit rue Saint-Ghislain sur les terres de la propriété Mosselmans par l’architecte Alexis Partoes. La villa des anciens propriétaires est devenue le logement de fonction du directeur du Mont-de-Piété.

1620-02-12 18:27:17

Construction de l'église et du couvent des Augustins 1620 - 1642

L'église des Augustins a été construite entre 1620 et 1642. Elle fut d'abord église du couvent des Augustins, ensuite Temple protestant sous le régime hollandais. Elle est désacralisée au 19e siècle et devient un bureau de poste. Elle est démolie en 1893 pour permettre l’aménagement de la place de Brouckère. Sa façade est cependant préservée. Elle est démontée et reconstruite comme façade de l'église de la Trinité à Ixelles.

Chronologie bruxelloise

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