Memoires de Madagascar

Repères et témoignages sur l'histoire de Madagascar

La mémoire de Madagascar a été à différentes périodes ignorée en France et à Madagascar. L'association créée le 21 juin 2014 souhaite favoriser la réappropriation de l’histoire de Madagascar par les Malgaches et par tous les citoyens concernés. ;xNLx;;xNLx;Si vous souhaitez adhérer, apporter un témoignage, ou apporter votre contribution, que ce soit sous forme de récit, photos, lettres...;xNLx;contactez nous mememoiresdemadagascar@gmail.com

1817-10-23 00:00:00

Royaume de Madagascar

Radama Ier signe un traité avec la Grande-Bretagne qui reconnaît l'existence du Royaume de Madagascar et lui apporte un soutien financier en échange de l'abandon de la traite des esclaves. Le traité est signé entre le roi Radama et le Gouverneur de l'île Maurice, Robert Townsend Farquhar, au service de la couronne britannique. Il s'agit du premier traité international reconnaissant l'existence d'un État malgache.

1894-10-25 00:00:00

Expédition de Madagascar

Excédée par la résistance de la Reine Ranavalona III, la France envoie un corps expéditionnaire de 17000 hommes sous le commandement du général Duchesne pour prendre le contrôle de l'île.

1895-10-01 00:00:00

Traité de protectorat

Le Général Duchesne entre à Tananarive le 30 septembre, obligeant la reine Ranavalona III à signer un traité plaçant Madagascar sous protectorat français.

1896-01-08 00:00:00

Rapatriement des troupes françaises

L'expédition a fait très peu de morts au combat du côté français, mais près de 6000 soldats ont succombé à la maladie.

1896-08-06 00:00:00

Madagascar devient colonie française

Une loi votée par la Chambre des députés le 20 juin, par 329 voix contre 82, déclare « colonie française l’île de Madagascar et les îles qui en dépendent ». CLIQUEZ SUR "EN SAVOIR PLUS" POUR LIRE LE JOURNAL OFFICIEL

1896-09-15 04:06:28

Arrivée de Gallieni à Tananarive

Nommé gouverneur général, Gallieni va mettre en place la "pacification" du pays.

1896-10-15 00:00:00

Exécution du prince Ratsimamanga et du Ministre de l'Intérieur par ordre du général Gallieni pour s'être opposés à l'annexion de Madagascar.

1897-02-27 00:00:00

Exil de la reine Ranavalona III

La reine est arrêtée, emmenée en palanquin à Toamasina, d'où elle partira en exil à La Réunion. La monarchie est abolie le lendemain par Galliéni.

1898-05-02 00:00:00

Instructions de Gallieni pour la pacification de Madagascar

Journal officiel de Madagascar, 2 mai 1898. « Le meilleur moyen pour arriver à la pacification dans notre nouvelle et immense colonie de Madagascar, avec les ressources restreintes dont nous disposons, est d’employer l’action combinée de la force et de la politique. Il faut nous rappeler que, dans les luttes coloniales que nous impose trop souvent, malheureusement, l’insoumission des populations, nous ne devons détruire qu’à la dernière extrémité, et, dans ce cas encore, ne ruiner que pour mieux bâtir. Toujours, nous devons ménager le pays et ses habitants, puisque celui-là est destiné à recevoir nos entreprises de colonisation futures, et que ceux-ci seront nos principaux agents et collaborateurs pour mener à bien ces entreprises. Chaque fois que les incidents de guerre obligent l’un de nos officiers coloniaux à agir conte un village ou un centre habité, il ne doit pas perdre de vue que son premier soin, la soumission des habitants obtenue, sera de reconstruire le village, d’y créer immédiatement un marché et d’y établir une école. Il doit donc éviter avec le plus grand soin toute destruction inutile. Action politique. L’action politique est de beaucoup la plus importante ; elle tire sa plus grande force de la connaissance du pays et de ses habitants ; c’est à ce but que doivent tendre les premiers efforts de tout commandement territorial. C’est l’étude des races qui occupent une région, qui détermine l’organisation politique à lui donner, les moyens à employer pour sa pacification. Un officier qui a réussi à dresser une carte ethnographique suffisamment exacte du territoire qu’il commande est bien près d’en avoir obtenu la pacification complète, suivie bientôt de l’organisation qui lui conviendra le mieux. Toute agglomération d’individus, race, peuple, tribu ou famille, représente une somme d’intérêts communs ou opposés. S’il y a des mœurs et des coutumes à respecter, il y a aussi des haines et des rivalités qu’il faut savoir démêler et utiliser à notre profit, en les opposant les unes aux autres, en nous appuyant sur les unes pour mieux vaincre les secondes. […] En somme, toute action politique doit consister à discerner et mettre à profit les éléments locaux utilisables, à neutraliser et détruire les éléments locaux inutilisables. L’élément essentiellement utilisable sera, avant tout, le peuple, la masse travailleuse de la population, qui peut, momentanément, se laisser tromper et entraîner, mais que ses intérêts rivent à notre fortune et qui sait bien vite le comprendre, pour peu qu’on lui indique et qu’on lui fasse sentir. […] Action économique. Au fur et à mesure que la pacification s’affirme, le pays se cultive, les marchés rouvrent, le commerce reprend. Le rôle du soldat passe au second plan, celui de l ‘administrateur commence. Il faut d’une part, étudier et satisfaire les besoins sociaux des populations soumises ; favoriser, d’autre part, l’extension de la colonisation qui va mettre en valeur les richesses naturelles du sol, ouvrir des débouchés au commerce européen. Ce sont là, semble-t-il, les deux conditions essentielles su développement économique d’une colonie : elles ne sont nullement contradictoires. L’indigène, en général, n’a que fort peu de besoins. Il vit dans un état voisin de la misère, qu’il est humain de chercher à améliorer ; mais, le nouveau mode d’existence que nous lui ferons adopter, en créant chez lui des besoins qu’il n’avait pas, nécessitera de sa part des ressources qu’il n’a pas davantage et qu’il lui faudra trouver ailleurs. Il faudra donc qu’il surmonte sa paresse et se mette résolument au travail, soit en faisant revivre des industries languissantes, celles de la banane et de la soie par exemple, soit en augmentant ses cultures et en adoptant pour elles des méthodes plus productives, soit en prêtant aux colons européens le concours de sa main-d’œuvre. Il rentre dans le rôle de nos commandants territoriaux de créer des écoles professionnelles, où l’indigène se perfectionnera dans son métier, par l’étude et l’application des moyens que la science et l’expérience nous ont acquis ; d’installer des fermes-modèles, où il viendra se rendre compte des procédés de culture féconds que nous employons et qu’il ignore ; d’encourager la reprise des industries nationales en facilitant l’établissement des premières fabriques qui s’organiseront et en les subventionnant au besoin ; de créer des marchés, francs de tout droits d’abord, et qui ne seront imposés que dans la suite, très progressivement, etc… Il se produira, infailliblement, une augmentation de richesse dans le pays, avec, comme conséquence naturelle, un besoin de bien-être, que le commerce européen saura mettre à profit. Il trouvera, dans les produits nouveaux de l’activité que nous aurons ainsi créée, des articles d’exportation, qui lui manquent un peu aujourd’hui, et, en tout cas, des ressources locales qui lui font absolument défaut. »

1899-11-13 00:00:00

Arrêté sur l'indigénat à Madagascar

extraits "TITRE 1er Dispositions générales Art. 1er – sont qualifiés indigènes dans le sens du présent arrêté, les personnes résidant dans la colonie et dans ses dépendances nées, soit à Madagascar, soit dans d’autres possessions françaises, et n’ayant pas la qualité de citoyen français. Art. II – Les infractions commises par les indigènes, dans les cas ci-après énumérés, sont passibles de punitions disciplinaires prononcées par décision des administrateurs coloniaux ou des officiers en remplissant provisoirement les fonctions."

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