La mode, reflet des évolutions sociétales, culturelles et technologiques, traverse les époques tout en façonnant notre identité collective. Depuis des siècles, elle s’affirme comme un art vivant et un miroir de son temps, oscillant entre traditions intemporelles et innovations audacieuses. Suivre son histoire, c’est comprendre les influences, les ruptures et les révolutions qui ont façonné notre manière de nous habiller et d’exprimer notre style.;xNLx;;xNLx;La frise chronologique de la mode propose un voyage immersif à travers les grandes périodes, courants et figures emblématiques qui ont marqué l’histoire du vêtement et de l’accessoire. Elle met en lumière les moments clés : l’émergence de la haute couture au XIXᵉ siècle, les extravagances des Années Folles, l’avènement du prêt-à-porter, les mouvements contestataires, jusqu’aux tendances contemporaines qui illustrent la diversité, l’inclusivité et la fusion des genres. Chaque étape est accompagnée d’anecdotes, de visuels et d’analyses permettant de saisir l’essence et la signification de la mode à chaque époque.;xNLx;;xNLx;Cette frise n’est pas seulement un outil chronologique : c’est une invitation à explorer, comprendre et célébrer la richesse d’un univers en perpétuelle mutation.;xNLx;;xNLx;Bonne exploration !;xNLx;;xNLx;PS : certaines dates peuvent être inscrites sur le 1er du mois. Seul l'année est correct, l'inscription d'un jour et d'un mois est nécessaire pour la mise en forme de la frise chronologique.
Thierry Hermès naît le 10 janvier 1801 à Krefeld, en Allemagne. D’origine allemande, il s’installe en France et fonde en 1837 la maison Hermès, spécialisée dans les articles de sellerie et harnais pour chevaux. Son expertise artisanale et son souci du détail font rapidement la renommée de la maison. Hermès représente à ses débuts l’excellence de l’artisanat français et pose les fondements d’un luxe durable, mêlant tradition et qualité.
Louis Vuitton naît le 4 août 1821 à Anchay, en Haute-Saône, France. Dès son adolescence, il quitte sa région natale pour rejoindre Paris, où il travaille d’abord comme apprenti malletier avant de fonder, en 1854, sa propre maison. Innovateur, il développe des malles légères, solides et hermétiques qui révolutionnent le voyage. Son savoir-faire exceptionnel et son sens du design imposent rapidement sa maison comme une référence mondiale dans la maroquinerie de luxe.
Charles Frederick Worth est né le 13 octobre 1825 à Bourne, Lincolnshire, en Angleterre. Jeune homme ambitieux, il quitte Londres en 1845 pour Paris, où il commence à travailler dans une boutique d’accessoires de vêtements. Rapidement, grâce à son talent et son sens des affaires, il crée sa propre maison de couture en 1858, révolutionnant le système de la mode parisienne et posant les bases de la haute couture.
En 1837, dans le bouillonnement économique du jeune New York, Charles Lewis Tiffany, alors âgé de seulement 25 ans, emprunte 1 000 dollars à son père, propriétaire d'une filature de coton dans le Connecticut, pour fonder avec son ami d'enfance John B. Young une modeste boutique de papeterie et d'articles de fantaisie. Le premier jour d'activité ne rapporte que 4,98 dollars, somme dérisoire qui ne laisse pas présager le destin exceptionnel de cette entreprise. Installée au 259 Broadway dans le Lower Manhattan sous le nom de "Tiffany, Young and Ellis", la boutique se distingue immédiatement par deux pratiques révolutionnaires pour l'époque : des prix clairement affichés interdisant toute négociation, et le paiement exclusivement en espèces, refusant le crédit alors courant. Le contexte historique de l'Amérique des années 1830-1840 façonne profondément l'évolution de Tiffany. L'expansion vers l'Ouest, l'industrialisation croissante et l'émergence d'une nouvelle classe de riches entrepreneurs créent une demande pour des objets de luxe qui rivalisent avec les standards européens. En 1845, Tiffany innove en publiant le premier catalogue de vente par correspondance aux États-Unis, le légendaire "Blue Book", qui perdure au 21ème siècle. Ce catalogue introduit la couleur bleue emblématique de la marque, qui sera brevetée en 1998. Le tournant décisif survient en 1853 lorsque Charles Tiffany prend le contrôle total de l'entreprise, la renommant officiellement "Tiffany & Co." et réorientant définitivement son activité vers la joaillerie de prestige. Durant la Guerre de Sécession en 1862, la maison démontre son patriotisme en fournissant l'armée de l'Union en sabres, drapeaux et instruments chirurgicaux. En 1867, Tiffany devient la première entreprise américaine à remporter un prix d'excellence pour l'orfèvrerie à l'Exposition universelle de Paris, consacrant ainsi le savoir-faire américain sur la scène internationale. Charles Lewis Tiffany, surnommé le "Roi des Diamants", révolutionne l'industrie en 1886 avec l'invention du célèbre sertissage Tiffany, qui élève le diamant au-dessus de l'anneau pour maximiser sa brillance.
Au cœur du 19ème siècle, dans un Paris en pleine effervescence industrielle, Thierry Hermès pose les fondations de ce qui deviendra l'une des maisons de luxe les plus prestigieuses au monde. Né le 10 janvier 1801 à Krefeld, dans ce qui était alors l'Empire français sous Napoléon Bonaparte, Thierry Hermès grandit dans une famille qui connaîtra de nombreuses épreuves, perdant plusieurs membres durant les guerres napoléoniennes et des épidémies. En 1828, la famille s'installe à Paris, et c'est en 1837 que Thierry ouvre son premier atelier de harnachement sur la rue Basse-du-Rempart, aujourd'hui disparue. Dans le contexte de l'époque, où le cheval représentait le principal moyen de transport pour la noblesse et la bourgeoisie montante, Hermès se spécialise dans la création de harnais et de selles de la plus haute qualité pour une clientèle privée composée essentiellement de nobles français et d'entreprises de carrosserie. Sa maîtrise artisanale exceptionnelle lui vaut rapidement une reconnaissance internationale, remportant notamment le premier prix à l'Exposition universelle de Paris en 1867. Cette distinction attire l'attention de clients prestigieux, dont le tsar Nicolas II de Russie, consolidant ainsi la réputation d'excellence de la maison. L'ascension de Napoléon Bonaparte joue un rôle significatif dans le succès initial d'Hermès, car l'empereur cherchait à moderniser et étendre son empire, créant ainsi une demande accrue pour des équipements équestres de qualité supérieure. Thierry Hermès décède le 10 janvier 1878 à Neuilly-sur-Seine, léguant une entreprise prospère à ses descendants. En 1880, son fils Charles-Émile reprend les rênes et déménage l'atelier au 24 rue du Faubourg Saint-Honoré, adresse où le siège d'Hermès International se trouve encore aujourd'hui, symbole de la pérennité et de l'excellence artisanale qui définissent la maison depuis près de deux siècles
Hermès a été fondée en 1837 par Thierry Hermès, spécialisé initialement dans la fabrication de harnais et équipements pour chevaux en France. Au fil des décennies, la maison a su diversifier ses activités vers la maroquinerie, la haute couture, les parfums et les accessoires, développant un savoir-faire artisanal reconnu mondialement. Hermès reste aujourd’hui une société indépendante, en grande partie familiale, qui met en avant la qualité, l’exclusivité et un luxe durable. Son positionnement repose sur un artisanat exceptionnel et une tradition centenaire, associant élégance, innovation et valeur intemporelle. La maison incarne la quintessence du luxe français avec des produits emblématiques comme le sac Birkin ou la montre Cape Cod.
Au cœur de Madrid, en 1846, un collectif d'artisans espagnols du cuir ouvre un modeste atelier sur la calle Lobo, une rue animée du centre de la capitale espagnole. Initialement, cet atelier artisanal fabrique de petits articles en cuir tels que des bourses, des portefeuilles, des étuis à cigarettes et à bijoux, ainsi que des cadres. Ces artisans perpétuent un savoir-faire ancestral espagnol, réputé pour la qualité exceptionnelle de ses matériaux et la maîtrise de techniques artisanales transmises de génération en génération. Le tournant décisif survient en 1872 lorsqu'Enrique Loewe Roessberg, artisan du cuir allemand d'origine hessoise qui s'est installé à Madrid, découvre le travail de ces artisans. Impressionné par leur savoir-faire exceptionnel et la qualité remarquable de leurs matériaux, il décide de s'associer au collectif. Cette rencontre marque véritablement la naissance de LOEWE tel que nous le connaissons aujourd'hui : la fusion entre la précision et la méthodologie technique germanique d'Enrique Loewe et la créativité ainsi que l'artisanat inimitable du cuir espagnol créent une synergie unique. La maison, initialement appelée "E. Loewe", ouvre rapidement un grand magasin et atelier sur la calle Príncipe, l'une des rues les plus élégantes du Madrid de la fin du 19ème siècle. Décrit comme une "Fabrique d'articles en cuir", l'établissement crée toutes sortes de petits articles en cuir et commence à concevoir des sacs à main pour femmes. Le prestige de Loewe s'accroît considérablement en 1905 lorsque le roi Alphonse XIII d'Espagne accorde à Enrique Loewe Hinton, de la deuxième génération, le titre de fournisseur officiel de la Couronne royale espagnole. La reine Victoria Eugénie devient une cliente régulière, visitant fréquemment la boutique de la rue Príncipe de Madrid. Cette reconnaissance royale établit définitivement la réputation de Loewe pour la qualité et l'artisanat, attirant une clientèle composée de célébrités telles qu'Ernest Hemingway, Sophia Loren, Rita Hayworth et Marlene Dietrich.
Dans le Paris révolutionnaire de 1847, Louis-François Cartier, né en 1819 dans une famille modeste, prend une décision audacieuse qui changera l'histoire de la joaillerie mondiale. Après avoir terminé son apprentissage auprès d'Adolphe Picard, maître joaillier respecté, le jeune artisan âgé de 28 ans rachète l'atelier de son maître situé au 29 rue Montorgueil, au cœur de Paris. Cette acquisition marque la fondation officielle de ce qui deviendra l'une des maisons de joaillerie les plus prestigieuses au monde. Le contexte historique est tumultueux : la révolution bourgeoise-démocratique de 1848 à Paris voit les classes ouvrières défier les riches qui ont pillé la France pendant des siècles. Alors que la misère pousse certains Parisiens à manger des rats pour survivre, le marché de la joaillerie traverse une période extrêmement difficile. Cependant, Cartier survit à cette crise grâce à sa détermination à créer les meilleurs bijoux possibles, utilisant ses profits pour acquérir des matériaux de plus en plus raffinés, tant en France qu'à l'étranger. Après la révolution de 1848, Louis-François développe méthodiquement son entreprise, bien que la croissance reste modeste pendant les vingt années suivantes. En 1874, son fils Alfred prend les rênes de l'entreprise familiale, marquant le début d'une nouvelle ère. Ce sont toutefois les fils d'Alfred - Louis, Pierre et Jacques - qui établiront véritablement la renommée mondiale de Cartier. Louis, qui dirige la branche parisienne, déménage la boutique rue de la Paix en 1899, adresse prestigieuse qui devient synonyme de luxe parisien. Il révolutionne la joaillerie en pionnier de l'utilisation du platine, permettant des sertissages presque invisibles qui mettent en valeur l'éclat des diamants et des pierres précieuses. En 1904, Louis créé la montre Santos pour son ami aviateur Alberto Santos-Dumont, première montre-bracelet masculine de la marque, établissant Cartier comme innovateur horloger autant que joaillier d'exception
En 1856, dans la petite ville de Basingstoke dans le Hampshire, en Angleterre, alors peuplée de seulement 4 500 habitants, Thomas Burberry, âgé de tout juste 21 ans, ouvre sa première boutique spécialisée dans les vêtements d'extérieur. Né le 27 août 1835 à Brockham Green près de Dorking dans le Surrey, Thomas Burberry avait été apprenti dans une mercerie locale avant de se lancer dans sa propre aventure entrepreneuriale. Ses premières créations s'inspirent des vêtements quotidiens portés par les gens ordinaires, mais il commence rapidement à expérimenter avec le développement de matériaux et de vêtements adaptés aux activités de plein air comme la pêche et la chasse. Son intérêt principal porte sur le développement de vêtements imperméables et d'une gamme plus large de produits. Pour y parvenir, il s'associe avec des fabricants de coton britanniques, visant à fournir des textiles résistants aux intempéries qui séduiraient la classe moyenne croissante et les amateurs de campagne. L'innovation majeure survient en 1879 lorsque Burberry fait la découverte révolutionnaire de la gabardine : un tissu robuste, tissé serré et résistant à l'eau, fabriqué à partir de coton égyptien grâce à un procédé innovant. Cette invention attire des critiques positives lors de l'Exposition internationale de la santé à South Kensington et est brevetée en 1888. Le magazine professionnel Men's Wear décrit en juin 1904 ce nouveau tissu comme résistant aux vents chauds et froids, aux pluies et aux épines, parfait pour un manteau imperméable. L'implication de Burberry dans le développement de vêtements imperméables pour sportifs connaît un grand succès, et son entreprise se développe rapidement. Selon le recensement de 1871, Burberry emploie plus de 70 personnes. En 1878, il fonde une usine plus grande axée sur la fabrication en gros et le "prêt-à-porter", qui emploie plus de 200 ouvriers en 1881. Burberry reconnaît l'importance de la promotion et de la publicité, s'assurant que Lord Kitchener et Lord Baden-Powell portent tous deux ses vêtements imperméables.
Jeanne Lanvin naît à Paris le 1er janvier 1867. Issue d’une famille modeste, elle apprend la couture en autodidacte et commence à créer des vêtements pour sa fille, ce qui l’oriente vers la mode enfantine puis la haute couture. Elle fonde sa maison en 1909, rapidement reconnue pour son élégance et son innovation, notamment avec la couleur bleu Lanvin et le parfum Arpège. Sa vision globale du lifestyle révolutionne la mode de son temps.