« La Cosmographie universelle de tout le monde » est une œuvre monumentale publiée en 1575 à Paris par François de Belleforest (1530–1583), écrivain, traducteur et historien français. Traduction enrichie de la « Cosmographia » de Sebastian Münster, initialement publiée en latin en 1544. L’ouvrage vise à décrire de manière exhaustive toutes les parties « habitables et non habitables de la Terre et de la mer », en s'appuyant sur les auteurs « les plus dignes de foi ». Belleforest y décrit le Périgord comme une région vallonnée, riche en forêts et en rivières, avec une terre fertile propice à l'agriculture. Il souligne l'abondance de châteaux et de forteresses, témoignant de l'histoire tumultueuse de la région. Il mentionne également la diversité des produits locaux, tels que les vins, les fruits et le bétail, qui contribuent à la prospérité de la province. Belleforest enrichit sa description du Périgord en évoquant des éléments historiques et culturels. Il mentionne, par exemple, les découvertes dans la grotte de Rouffignac, où il décrit des "peintures et traces d'animaux", ce qui constitue l'une des premières références connues à l'art préhistorique, bien que leur signification ne fût pas comprise à l'époque. L'un des éléments les plus notables de la Cosmographie est la représentation de Périgueux. Belleforest y inclut une gravure à vol d'oiseau de la ville, offrant une vue détaillée de son agencement urbain au XVIe siècle. Cette illustration met en évidence les principaux édifices, les remparts et les quartiers de la ville, offrant ainsi un précieux témoignage visuel de l'époque.
Initialement publié en 1639 par Claude de Varennes, puis corrigé et augmenté par Gilbert Saulnier du Verdier, historiographe de France, c’est une œuvre majeure du XVIIe siècle, destinée à guider les voyageurs français et étrangers à travers le royaume. La version augmentée de 1687 comprend environ 100 pages supplémentaires, offrant une description détaillée des routes principales de France, des itinéraires vers l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, ainsi que des informations sur les fleuves, rivières, ports, monnaies et un mémoire des reliques conservées à l'abbaye de Saint-Denis. L'ouvrage se présente comme un guide pratique pour les voyageurs. Il offre également des informations sur la géographie, l'Histoire, l'administration, les productions agricoles, les langues, les finances, les monnaies et les religions du royaume.
Mais c’est au XVIIIe siècle que naît véritablement le tourisme, grâce au "grand tour", à l’origine du mot anglais "tourist", soit "voyage circulaire". En français, le terme "touriste" (1803) s’emploie pour désigner des "voyageurs qui ne parcourent des pays étrangers que par curiosité et désœuvrement, qui font une espèce de tournée dans des pays habituellement visités par leurs compatriotes" et "se dit surtout des voyageurs anglais en France, en Suisse et en Italie" (Littré). En 1838, la publication des Mémoires d’un touriste de Stendhal popularise ce mot (Adenis : Etapes d’un touriste en France).
Ce volumineux ouvrage se veut une petite encyclopédie de tout ce qui compte et a compté dans l’ancien Périgord. On y trouve un résumé d’Histoire de la province, un dictionnaire biographique des personnalités illustres, une description détaillée de Périgueux et de ses monuments anciens, enfin une « excursion » dans le département qui permet de décrire les diverses localités, leur Histoire, leurs monuments, etc...
À l’ère du romantisme et de l’engouement pour la nature, Gérardmer devient une destination de villégiature estivale, appréciée des citadins de Nancy et Strasbourg. Un petit groupe de notables locaux fonde un “Comité des promenades” pour baliser, entretenir et promouvoir des sentiers de randonnée autour du lac et des crêtes. Guide imprimé à tirage limité distribué à la gare. Balises rudimentaires : poteaux de bois, traces de peinture sur rochers. Structuration des premières randonnées touristiques en montagne. Les sentiers labellisés de Gérardmer, toujours très fréquentés, marquent les débuts du tourisme vert organisé en France.
Trouve son origine dans le Véloce Club Périgourdin, fondé à Périgueux en 1886, qui s’est ouvert à l’automobile à la fin du XIXᵉ siècle. En 1898, le Véloce Club Périgourdin devient officiellement le Véloce Club Périgourdin – Automobile Club de la Dordogne. Cette transformation s’accompagne, la même année, de la première course automobile Périgueux–Bergerac–Le Bugue–Périgueux. L’Automobile Club du Périgord regroupe amateurs et conducteurs, défend l’amélioration des voies rurales et publie des cartes routières locales avec des réunions mensuelles à Périgueux pour faire état des difficultés routières. Coédition d’un guide « Routes et relais du Périgord ». Mise en avant du voyage routier : nouveaux itinéraires et relais pour automobiles. Premier jalon de l’itinérance motorisée en Dordogne.
Grenoble, ville alpestre, profite de l’industrie et des découvertes scientifiques (observatoire, téléphérique). Les visiteurs affluent pour les « cures d’air » et les expositions universelles. Le Syndicat d’Initiative de Grenoble offre plans, brochures et conseils dans un local municipal, devenant rapidement le modèle pour d’autres cités. Standardisation de l’accueil : horaires fixes, personnel formé. Coordination avec les compagnies de chemin de fer pour billets combinés.
L’automobile naissante et le renouveau cycliste suscitent la création d’un organe national pour défendre les automobilistes et cyclotouristes. Le TCF édite des cartes routières, des guides thématiques (châteaux, cathédrales), installe des bornes kilométriques et préconise l’amélioration des voies. Publication des fameux « Carte Bleu » et « Guide Bleu ». Voiture-salon itinérante pour démonstrations de matériel. Uniformisation des normes routières et signalétiques. Essor du tourisme « à la carte » et de l’itinérance motorisée. Le TCF, devenu « Atout France », reste l’acteur central de la promotion touristique internationale de la France.
La vogue des sports d’hiver et du thermalisme crée un creuset touristique en Chartreuse. Hébergé dans l’ancienne auberge communale, l’Office propose hébergements, billetterie de remontées mécaniques, cartes de ski et guide des cures. Mise en place d’excursions guidées vers la Grande Chartreuse. Modèle pour les stations alpines suivantes (Chamonix, Megève).
Périgueux, préfecture de la Dordogne, bénéficie d’un patrimoine gallo-romain et médiéval attractif. Le Syndicat d’Initiative s’installe au 8, rue Gambetta dans un local municipal, avec brochure, plans et service de renseignement quotidien. Photothèque en démonstration pour promouvoir le Périgord.
