Cette ligne du temps est une réalisation de:;xNLx;- Laurie Huot, finissante du Certificat sur les féminismes, les genres et les sociétés de l'Université Laval;;xNLx;- Aline Charles, professeure d'histoire à l'Université Laval;;xNLx;- Catherine Dubois, employée de la YWCA Québec;;xNLx;- Marie-Pier Vallée, adjointe à la direction de la YWCA Québec. ;xNLx;;xNLx;Cette ligne du temps est également possible grâce au travail colossal de Johanne Daigle, historienne spécialiste de l'histoire des femmes et de l'histoire sociale au Québec aux XIXe et XXe siècles.;xNLx;;xNLx;NB: Les dates indiquées des personnages correspondent à leur implication à la YWCA Québec, et non à leurs dates de naissance et de décès. ;xNLx;N'hésitez pas à cliquer sur les photos afin de pouvoir les apprécier dans leur entièreté!
Mary Jane Kinnaird et Emma Robarts créent à Londres, chacune de leur côté, deux associations appelées YWCA. La première ressemble à une union de prière pour les femmes seules, tandis que la seconde propose un hébergement pour les jeunes travailleuses. En 1877, ces deux associations fusionnent, jetant ainsi les bases d’une organisation qui se développera dans de nombreux pays.
La première YWCA du Canada voit le jour dans le petit appartement qu'Agnès Blizzard loue à St-Jean, au Nouveau-Brunswick. Rapidement, d'autres branches s'ouvrent à Toronto (1873), Montréal (1874), Halifax et Québec (1875). Entre 1876 et 1900, neuf autres YWCA sont fondées. Elles se fusionneront progressivement à partir de 1895 afin de former la YWCA Canada.
Avant la fin de l'année 1874, huit dames fondatrices rédigent et font approuver la constitution de l'institution, institution qui s'installe à la Redoute Dauphine. C'est le 23 février 1875 qu'a lieu la réunion de fondation de la WCA Québec, l'ancêtre de la YWCA Québec, rassemblant une centaine de femmes et quelques hommes des milieux protestants de la ville. Leur objectif est de répondre à la demande d'une « maison pour gentlewomen » en situation de précarité.
Mary débute son engagement à la WCA à la tête de la direction, comme une des huit membres fondatrices. Née en 1820 en Nouvelle-Écosse, Mary Gibbons MacNab est issue de parents écossais et épouse, à l'âge de 18 ans, un jeune banquier écossais, Robert Cassels. La carrière fulgurante de Robert les conduit, elle et ses enfants, à vivre dans plusieurs villes d'Europe et d'Amérique du Nord.
Les premiers hivers de 1875-1876, marqués par la crise et le chômage, sont particulièrement difficiles. Face à l'urgence, les dirigeantes instaurent un service de soupe populaire et sollicitent des dons auprès d'amis, de marchands et d'autres organismes de la ville, afin de récolter des manteaux chauds et tout autre bien pouvant être utile aux 14 premières femmes hébergées.
Mme Cochrane, surnommée la « mère du Home », prend la direction du refuge pour prostituées et femmes en difficulté dès 1876. Elle est décrite de manière élogieuse comme étant pieuse, ferme et loyale. Même après son retrait en 1898-1899, elle reste profondément attachée à l'œuvre, revenant de temps à autre pour offrir son aide.
Le nom de Mlle Latimer apparaît dans la plupart des rapports annuels de la WCA Québec à partir de 1877. Elle s'investit particulièrement dans le Comité des visites et lèguera près de 3 000 $ à l'Association à sa mort en 1895.
Lors d'une épidémie de variole en 1876, un incident lié à l'Industrial Home entraîne la mort du mari de l'une des tenancières. L'affaire est relayée par le Morning Chronicle, et malgré la défense de Mme Cassels, l'Association doit faire face à l'humiliation et fermer son service destiné aux femmes en difficulté. Par la suite, elle précise régulièrement qu'elle accueille uniquement des jeunes femmes « respectables ».
Margaret Glass est membre du Bureau de gestion de la WCA depuis ses débuts, aux côtés de Mary. Elle prend la direction de l’Association en 1878 et en assure la présidence pendant 28 ans, la plus longue de l’histoire de la Y, jusqu’en 1906 lorsqu’elle quitte ses fonctions en raison de maladie. Très appréciée des membres, elle restera présidente honoraire jusqu’à son décès en 1908, après 30 ans d’engagement.
Après la fermeture de l'Industrial Home, la WCA ouvre le Protestant Magdalen Asylum à Saint-Jean-Baptiste pour accueillir les femmes « perdues » cherchant à retrouver le droit chemin, sans exclure celles qui ne sont pas considérées respectables.
