À 1889, à l’exposition universelle de Paris, Hermine Cadolle présente un corset en deux morceaux, avec une partie se terminant sous la poitrine. C'est l'ancêtre du soutien gorge, mais le modèle n'a eu que très peu de succès.
Le premier modèle de soutien-gorge fait de deux triangles reliés ensemble est créé par une américaine du nom de Mary Phelps Jacob. La Première Guerre mondiale chasse les inconfortables corsets.
Après la guerre, les femmes se sont affranchies du corset, c'est une vraie libération pour elles. Dans les années 1920, les femmes veulent bouger, danser et s’affranchir de la pression sociale. La poitrine est relativement plate et les soutiens-gorges n’ont pas vraiment de forme. Ils ne comportent pas de baleines, de bandes élastiques ni de bonnets. Ils se veulent "aplatisseur". Le sein beau est un sein plat.
Pendant et après la Deuxième Guerre mondiale, les femmes effectuent souvent des travaux exécutés jusque-là par les hommes. Elles entrent dans l’armée et l’industrie, et assument des activités considérées comme masculines. La poitrine n'est pas mise en valeur à ce moment là.
Dans les années 1950, après la guerre, le rôle sexuel des femmes change et leur silhouette est à nouveau davantage mise en valeur. Les pin-up en sont le symbole, et "à travers elles le soutien-gorge devient aussi un instrument de commercialisation du corps et de la poitrine des femmes." C'est l'époque des soutiens-gorge pigeonnant qui font des seins un peu pointus. La femme peu attirer l'attention sur son corps et c'est en soi une libération sexuelle.
Vers le milieu des années 60, la compagnie canadienne Canadelle met en marché des soutiens-gorge «push-up» qui remontent la poitrine des femmes et la mettent bien en valeur. C'est le modèle le plus courant en Amérique du Nord aujourd'hui
Dans les années 60, le soutien-gorge est de plus en plus vu comme un moyen d'oppression. En 1968 un mouvement féministe, New York Radical Woman , s’emploie à libérer les femmes du soutien-gorge Considéré comme une entrave à la liberté féminine et comme un objet visant à satisfaire les fantasmes masculins, le soutien-gorge est réduit à son simple aspect fonctionnel et éloigné de toute connotation sexy."
Dans les années 80, Madonna redonne ses lettres de noblesses au soutien-gorge en le portant comme un vêtement à part entière. On se souvient nottamment du fameux soutien gorge pointu dessiné par Jean-Paul Gautier.
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